Une année décisive pour la réglementation des diagnostics immobiliers
L'année 2025 a été marquée par une vague majeure de changements réglementaires concernant les diagnostics de risques immobiliers. Les obligations imposées aux propriétaires, aux professionnels de la transaction et de la gestion immobilière ont considérablement évolué, rendant nécessaire une adaptation rapide aux nouvelles normes. Retour sur les principaux ajustements qui ont façonné ce secteur en 2025.
Mise à jour du Diagnostic de Performance Énergétique : nouvelles règles de validité
En 2025, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a été au cœur des transformations, tant au niveau de sa durée de validité que de son domaine d’application. Désormais, seuls les DPE réalisés après le 1er juillet 2021 sont considérés comme conformes : les rapports antérieurs ont tous perdu leur valeur légale. Les propriétaires souhaitant vendre ou louer leur bien ont donc été contraints de renouveler les diagnostics obsolètes pour répondre aux obligations actualisées.
Meublés de tourisme : un DPE obligatoire pour toute nouvelle autorisation
La législation de 2025 a étendu l'obligation du DPE à la location de meublés de tourisme. Lors d’une demande d’autorisation auprès de la mairie, il est désormais impératif de fournir ce diagnostic pour prouver la conformité énergétique du logement. Ce cadre réglementaire prévoit une évolution progressive des exigences : les classements énergétiques de A à E resteront recevables jusqu'en 2034, puis seuls les logements des classes A à D seront autorisés à la location au-delà de cette échéance. Cette évolution incite fortement les bailleurs à améliorer la performance énergétique de leurs biens.
Audit énergétique élargi à de nouvelles catégories de logements
Un autre volet important des réformes concerne l’audit énergétique. En 2025, son champ d’application s’est étendu à toutes les maisons individuelles et immeubles détenus par un seul propriétaire affichant un classement DPE E, en plus des biens déjà visés en classes F et G précédemment. Cet audit, valable cinq ans, devient un outil d’accompagnement crucial pour identifier les rénovations à entreprendre et planifier des travaux visant à réduire la consommation énergétique.
Généralisation du DPE collectif et du PPPT en copropriété
Depuis 2024, les copropriétés de plus de 200 lots ainsi que les bâtiments collectifs détenus en monopropriété étaient déjà concernées par le DPE collectif. En 2025, cette mesure a été étendue à toutes les copropriétés rassemblant de 50 à 200 lots, quel que soit leur usage. Cette obligation encourage une vision globale de la performance énergétique des immeubles et facilite l’organisation des travaux prioritaires.
De plus, le Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT) est désormais requis dans toutes les copropriétés à usage d’habitation de plus de 15 ans, y compris celles de moins de 51 lots depuis 2025. Les copropriétés de taille moyenne à grande étaient déjà tenues de s’y conformer. Ce dispositif vise une anticipation des besoins de rénovation, notamment sur le plan énergétique, pour garantir la pérennité des bâtiments.
Obligation légale de débroussaillement (OLD) : une nouvelle exigence dans l’ERP
L’année 2025 a également vu l’apparition de l’obligation légale de débroussaillement (OLD) au sein des États des Risques et Pollutions (ERP). Les propriétaires des terrains en zone exposée doivent impérativement réaliser des travaux de débroussaillement afin de limiter les risques d’incendie de forêt. Cette mesure vise à renforcer la protection des personnes, des habitations et de l’environnement dans les secteurs les plus vulnérables.
L’impact pour les professionnels du secteur immobilier
Face à des exigences renforcées, les acteurs de l’immobilier ont dû redoubler de vigilance et de compétence. Fournir des diagnostics à jour est devenu indispensable pour garantir la conformité lors de ventes ou de locations. L’adaptabilité, la maîtrise de la réglementation et la rapidité d’exécution sont devenues des qualités essentielles pour maintenir la sécurité juridique des transactions et satisfaire les attentes des clients, dans un contexte où la réglementation évolue rapidement.
Conclusion
L’année 2025 restera synonyme d’évolution accélérée pour les diagnostics des risques immobiliers. Les obligations se sont multipliées, les procédures ont gagné en clarté, et le rôle des spécialistes du diagnostic se fait plus stratégique que jamais. Dans un marché en mutation, la capacité à anticiper et à intégrer les nouveautés réglementaires est plus que jamais un gage de réussite.